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A partir de différentes observations auprès d’exilés ayant été victimes de violences collectives dans leurs pays d’origine, je me suis intéressé à la question des mécanismes psychiques individuels ainsi que les facteurs socioculturels qui surdéterminent la survenue des crimes de masse. Ainsi, c’est dans le cadre d’une thèse de doctorat (à l’Université Paris Diderot - Paris7) que j’ai formulé différentes hypothèses de réflexion sur la problématique des violences collectives. Cela à partir de certains concepts fondamentaux de la psychanalyse et de la psychopathologie. Cependant, afin de mener des recherches approfondies, il a été nécessaire de s’appuyer sur des travaux de divers domaines scientifiques permettant de prendre un certain recul par rapport aux événements. Plus particulièrement, j’ai privilégié non seulement la prise en compte de l’histoire collective en ce qui concerne la récurrence des conflits identitaires dans certains pays - le cas du Rwanda par exemple, mais aussi l’importance de l’histoire individuelle chez certains sujets : ceux qui soufrent des séquelles des violences de masse dont ils ont été directement victimes, et ceux qui transmettent à leur descendance l’héritage des traumatismes endurés dans le passé. Car, selon mon hypothèse de départ, il n’y a pas d’interaction entre individu et collectivité sans la dimension historique.