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L'évocation de l'armée en Afrique en général et subsaharienne en particulier rime, dans la conscience collective, avec coups d'Etat, mutineries, rebellions, violences. Et pourtant, des particularités sont ŕ tirer notamment en ce qui concerne la stabilité des Etats et l'accession ŕ la magistrature supręme. C'est ainsi qu'en Afrique francophone, le Cameroun et le Sénégal sont ŕ citer car, restés depuis leur « indépendance » ŕ l'abri de prise de pouvoir par la force des armes. Pour le Cameroun, au-delŕ d'une certaine intériorisation du sens professionnel (soumission du militaire au politique), notons que la régularité de l'armée tient du fait qu'elle s'est fondue dans un systčme néopatrimonial au point de devenir, elle-męme, une institution néopatrimonialisée. Mais bien que défendant des intéręts partisans (du « Prince », de la classe dirigeante et les siens), elle se révčle aussi un symbole du processus de rationalisation et de démocratisation de l'Etat (principes bureaucratiques, maintien de l'ordre et de la paix, brassage socioculturel). Se pose alors la question de savoir qui du systčme ou du symbole détermine la posture du corps militaire camerounais et quel est son réel pouvoir?