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" Théoriquement les Renseignements généraux (RG) travaillent pour l'État. Or, ils ont collaboré non pas pour l'État mais pour le pouvoir en place. Les RG étaient là uniquement pour renseigner les amis au sommet du pouvoir. C'est extrêmement inquiétant parce qu'on arrive à dresser un parallèle avec la police politique des pays de l'Est durant la guerre froide. Ça pose des problèmes évidents sur la façon dont la démocratie opère, ou pas, en France. " Éric Halphen, juge d'instruction, notamment en charge des affaires Chirac. Charger Valérie Trierweiler pour atteindre François Hollande, trouver la source des commérages sur le couple Nicolas-Cécilia Sarkozy, identifier le père de l'enfant de Rachida Dati, discréditer les révolutionnaires, des gauchistes de Mai 68 en passant par Coluche jusqu'aux Gilets jaunes... Telles sont les missions très spéciales des RG – devenus aujourd'hui le Renseignement territorial (RT). Officiellement, ils agissent dans le cadre de l'État de droit. En réalité, ils donnent souvent dans le tordu et ne s'embarrassent pas avec la vie des autres. Tous les coups sont permis. Ce service, qui tournait à plein régime en France il y a encore dix ans, n'existait nulle part ailleurs... sauf dans les dictatures. Pour la première fois, de nombreux acteurs de cette police de 1968 à l'ère Macron ont accepté de se livrer. Ils ont le sens du devoir chevillé au corps mais parfois aussi une habileté de Pieds nickelés ! Ils racontent comment ils voulaient tout savoir sur tout le monde. Au nom de la défense de la République, bien sûr.